Robinet "no touch" vs robinet ordinaire

Forums Forum de discussions Robinet "no touch" vs robinet ordinaire
  • 1 septembre 2011 à 10 h 28 min #8491
    Anonyme
    Invité

    Bonjour,
    Dans notre établissement, certains robinets seront à changer et le responsable des installations matérielles me demande de l'information sur le sujet. Outre la différence de coûts est-ce que quelqu'un aurait de l'information concernant ce sujet.
    Merci de votre aide et bonne journée,

    1 septembre 2011 à 10 h 35 min #7065
    Anonyme
    Inactif

    Bonjour,
    tu peux regarder la postion du CINQ sur les robinets électroniques:
    http://www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=1008

    Natasha Parisien
    CSSS Saint-Jérôme

    1 septembre 2011 à 11 h 16 min #5628
    Anonyme
    Inactif

    Tu retrouveras également le lien dans la section « Liens pertinents » sur le site de l'AIPI.

    1 septembre 2011 à 13 h 25 min #1726
    Anonyme
    Invité

    Bonjour Véronique,
    Nous avons eu aussi des demandes à ce sujet. J'avais fait une recension de littérature portant sur les robinets sans contact. Je te fais suivre ce que j'ai trouvé. J'espère que ça t'aidera. Il y a des références à la fin.
    Bonne chance!

    Les robinets électroniques.

    But premier des robinets électroniques (RE) :
    - hygiène des mains en évitant le contact des mains. Aucune étude à ce jour n’a démontré un lien entre l’installation de RE et la diminution du taux d’infections nosocomiales ou du taux de colonisation des patients.

    Appui théorique
    Points négatifs

    -Une augmentation de la température de l’eau accélère la décomposition du désinfectant et augmente le taux de croissance des bactéries pathogènes opportunistes

    -La présence d’un désinfectant résiduel à la sortie d’un robinet dépend de plusieurs facteurs dont l’emplacement du robinet à l’intérieur du bâtiment, la fréquence d’utilisation du robinet , l’emplacement du bâtiment sur le réseau de distribution, le type et la concentration de désinfectant ajouté à l’eau traitée avant sa mise en distribution.

    -Un temps de séjour élevé dans le réseau de distribution favorise la croissance bactérienne

    -Les utilisateurs impatients peuvent parfois toucher la sortie du robinet pour initier le jet d’eau. Risque de contamination croisée.

    -La certification volontaire de qualité des robinets utilisés pour l’eau potable NSF61 aux États-Unis, CSA et le Bureau de normalisation du Québec (absence de croissance microbienne sur l’innocuité des matériaux en contact avec l’eau potable).

    -Selon les auteurs de 7 études sur 8, risque potentiel de l’utilisation des RE pour les patients avec facteurs de risques (immunosupprimés, soins intensifs…)

    -Selon les études rapportées, les RE seraient +sensibles à ces épisodes de contamination et + difficiles à décontaminer que les robinets conventionnels.

    - La vanne de mélange thermostatique favorise le maintien d’une zone d’environ 30 cm ou + où la température de l’eau est maintenue à une température de 35o
    => condition de croissance pour le P. Aeruginosa.

    -Variable indépendante de la conception ou de l’opération des RE.

    -Stagnation de l’eau plus importante que pour des robinets conventionnels.

    -Détection de coliformes fécaux suite à une contamination rétrograde secondaire au comportement (Chaberny et col. 2004).

    -Les RE sont exempts de ces normes parce que non conçus pour la consommation humaine de l’eau.
    -Ces normes ne couvrent pas le problème de contamination par des bactéries pathogènes opportunistes (spécifique aux hôpitaux).

    -Mode d’opération discontinu, le risque de contamination rétrograde par l’utilisateur est accru.

    -Valve solénoïde composée de matériaux pouvant favoriser le développement de biofilms de le P. Aeruginosa lesquels sont très difficiles à éradiquer avec des désinfectants.

    Recommandations sur les paramètres à considérer lors de l’installation de RE

    1. Indication RE versus robinet à contrôle par le pied, genou ou le coude et attention particulière aux unités à risques (soins intensifs, unité des brûlés, des greffés…)

    2. Possibilité de régler la température et le temps d’écoulement de l’eau (demande spécifique auprès de la compagnie).

    3. Le lavobo doit être choisi en fonction des caractéristiques du robinet : dimensions, localisation du drain, matériaux non poreux et résistants aux agents nettoyants et désinfectants.

    4. L’utilisation d’aérateur est déconseillée : réduire le risque développement de dépôts calcaires et de biofilms.

    5. Pour des performances optimales la conduite reliant la vanne thermostatique à la boucle d’eau chaude devrait être inférieure à 1,5 mètre.

    6. Un calendrier d’entretien préventif doit être défini.

    7. Formation des utilisateurs sur la contamination rétrograde du RE par contact direct des mains avec le robinet.

    8. Service de PCI à l’affut des infections nosocomiales impliquant les pathogènes associés à des sources hydriques et le rôle des RE comme source potentielle lors d’éclosion.

    Bibliographie :

    - Position du CINQ sur les risques associés à l’utilisation des robinets électroniques en milieux de soins. 16p. sept. 2009
    Ref : http://www.inspq.qc.ca/publications/notice.asp?E=p&NumPublication=1008¸

    Ref :http://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1008_CINQRisquesRobinetsElectroniques.

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